Takubeh

Murielle et Grégory nous accueillent chez eux, dans la vallée du Furan.

Mais c’est dans une toute autre vallée, dans le sud-ouest de l’Oregon, que débute l’histoire de cette jeune entreprise familiale. 

En effet, tout commence à la ferme agricole où ils travaillent, sont nourris et logés. Un beau jour où ils entreprennent de nettoyer la cuisine, comme ils nous arrivent une pulsion d’entamer un ménage de printemps. Là, dans un bocal, sommeille une espèce de blob, un alien (selon leurs termes) échoué par hasard sur notre planète et semblant baigner dans un liquide étrangement coloré. C’est là qu’ils interpellent la boss, et avec un ton tendrement moqueur, lui disent : “Eh ! ça ne va pas là, il faut faire quelque chose, il y a un moment où il faut jeter ces trucs moisis !” Évidemment, la réponse qui vous vient naturellement à l’esprit est… un peu différente de sa réaction : “Surtout pas ! c’est mon médicament.”

Les fans de science fiction se font aisément une idée de ce qu’est un symbiote…

Cette rencontre du troisième type avec ce “champignon” cultivé dans du thé leur fait découvrir une boisson utilisée comme remède populaire car réputée bénéfique pour les problèmes de digestion. Et c’est surtout une boisson pétillante agréable et désaltérante.

De retour en France, Murielle et Grégory se voient offrir une mère de kombucha par des amis partis vivre hors de nos frontières métropolitaines. Ils en font régulièrement pour leur propre plaisir. Juste pour essayer, ils mettent des framboises dans leur préparation. Invités à un moment festif chez des amis en Suisse, cette délicieuse boisson fait l’unanimité des convives… On tient peut-être dans cette anecdote le germe d’une belle aventure.

En recherche d’une activité professionnelle, l’idée de produire et vendre du kombucha fait son chemin. Ce qui était presque une vanne au début, commence à devenir sérieusement un challenge galvanisant pour notre couple. Surtout que l’enthousiasme des intervenants de l’ADIE et de Positive Planet donnent l’élan à la concrétisation de leur projet. Les démarches sont entreprises et un long parcours parsemé d’épreuves se déroule devant eux.

La première étape, est de se procurer des cuves, du thé et du sucre en quantités conséquentes afin de cultiver les mères ( elles sont “un peu” plus grandes que dans un bocal). Faire de nombreux essais afin d’obtenir les assemblages de saveurs les plus harmonieux et savoureux. Plus de 250 recettes sont ainsi élaborées dans leur unique pièce à vivre pendant qu’ils s'attellent à la conception de leur futur laboratoire de production, en lieu et place d’un demi sous-sol en terre battue.

Maintenant, tout se met en place. Un micro-crédit est obtenu. Il faut trouver un nom. C’est dans un rêve que celui-ci a été révélé. Malheureusement, il s’agit d’une marque déposée. Quant à celui que nous connaissons aujourd’hui, nous y reviendrons un peu plus loin. Il manque juste un beau design pour les étiquettes. C’est dans l'œuvre d’une artiste d’origine argentine qu’il y a coup de cœur.  Cette dernière leur présente une personne qui peut s’occuper de la mise en forme et l’édition. C’est parfait ! 

Enfin, notre jeune entreprise peut vendre aux cafés et restaurants qu’elle a commencé à démarcher. Nous sommes en mars 2020… Nous n’allons pas rappeler ici le contexte quelque peu compliqué pour le lancement d’un produit trop peu connu du grand public. La solution se trouve dans les seuls commerces qui restent ouverts et c’est finalement depuis août de la même  année que vous pouvez vous en procurer dans tous les bons magasins spécialisés mais aussi, depuis cette année, nous pouvons le mettre dans notre boge.

J’allais oublier de préciser l’origine de cette marque. Elle porte le nom d’un joli endroit qui, dans un tepee, a vu naître le projet de toute une vie…

La vallée de “TAKUBEH”

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